3 maisons thermiquement passives, Mireval

Ce sont 3 petites maisons, destinées à la location, qui sont portées par une tentative de créer de vraies maisons modernes, de notre temps, d’une simplicité biblique, vertueuses, agréables à vivre :

-> Un comportement thermique le plus passif possible. 1 seul chauffage, le poêle à granulés, au rez de chaussée. Pas de chauffage dans les chambres, juste un sèche serviette dans la salle de bains. Pas de « confort » au sens où on l’entends aujourd’hui, mais plutôt une recherche de volupté – une dynamique d’une pièce, d’une zone à une autre, d’un moment à un autre. Un espace vivant.

-> Au rez de chaussée, on entre dans une grande pièce commune : cuisine, séjour. Un grand plan de travail central donne l’occasion à la famille, aux amis, de participer à la préparation, de façon conviviale : tout le monde se fait face, peut se parler dans les yeux.

-> Pas de VMC : elle coûte, elle demande un entretien jamais assuré, elle tombe en panne, elle fait du bruit, elle consomme de l’énergie… mais une ventilation naturelle.

-> Des matériaux bruts, sains, respirants. Des murs de pierre de Vers non isolés, à part côté nord (le BET thermique risque de galérer pour justifier ça… même si dans la région, sur l’année, les apports solaires sont plus importants que les déperditions). Des murs qui apportent donc une grosse masse thermique qui va réguler l’ambiance intérieure. Des planchers en bois massif (le plancher est toujours délicat en construction en pierre cyclopéenne). Des sols de béton lisse + un traitement au savon noir pour fermer la surface.

-> La pierre de Vers est utilisée avec un calepinage rigoureux : seulement 4 formats. 50 cm d’épaisseur, 1 mètre de haut, des longueurs de 50, 100, 150, 200 cm, et je me débrouille avec ça, linteaux compris. C’est ce calepinage qui permet d’avoir de bons prix.

-> Pour la pierre, il va falloir trouver un BET canon, qui saura justifier que des carottages dans les angles et remplissage au BA ne sont pas nécessaires… Grosse dépense pour une solution technique très discutable pour de la pierre massive, une solution qui me semble plus fragiliser la pierre qu’autre chose… C’est l’un des soucis de la pierre massive, la réglementation technique l’ignore, alors on utilise la réglementation technique des « maçonneries en petits éléments » – ce qui n’a pas grand-chose à voir.

-> Une toiture terrasse végétalisée : meilleure isolation l’hiver et l’été, évaporation donc baisse de température l’été, légère rétention d’eau lors des orages méditerranéens, on peut se passer de cuves de rétention.

-> La toiture terrasse est accessible, on peut y cultiver des fleurs ou des légumes dans des plessis. Elle comporte une pergola : bel effet sur la silhouette de la construction, et on peut y boire des coups de rosé bien frais les soirs d’été en refaisant le monde avec des potes… Et surtout, dans ce quartier de maisons individuelles de 20/30 ans, banal, sans cohérence, la vue passe au-dessus pour aller caresser la Gardiole.

-> On accède à la terrasse par un escalier extérieur : meilleure mise en scène lorsque l’on doit aller sur la terrasse, et ça évite des choses techniquement difficiles à faire pour « traverser » l’étanchéité – là on passe sur le côté.

-> Une pergola en bas, il y a de grandes baies côté sud, on a intérêt à assurer l’ombre si l’on veut garder une maison fraîche.

Home » Habitat » 3 maisons thermiquement passives, Mireval